jeudi 15 décembre 2022

qu'est ce que la propriété

La question de la propriété relève de différents enjeux sociaux, économiques, politiques et philosophiques. Gérard Mordillat et Christophe Clerc interrogent des chercheurs et chercheuses sur son sens aujourd'hui.

Arte 
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De multiples manières de se représenter la propriété
Selon Gérard Mordillat, « pour le monde occidental, il y a deux grands axes dans la définition de la propriété : d’un côté, il y a le Britannique John Locke, pour qui l’homme est propriétaire de lui-même. Il crée, en travaillant, un droit de propriété immédiat » sur ce qu’il manipule ou transforme, notamment la terre et les récoltes. En France, d'un autre côté, « la propriété est dite inviolable et sacrée. » Son coréalisateur Christophe Clerc précise que, « ce qui est inviolable et sacré, c’est le droit à l’existence, le droit de posséder ce qui nous permet de vivre, y compris la liberté et la lutte contre l’oppression. La propriété des biens matériels, elle, est soumise à la loi. »

On constate sur une période de plusieurs siècles l’émergence de la propriété dite « statutaire » selon Christophe Clerc : « celle-ci va respecter le rapport social en dehors du rapport de la personne à l’objet. Il y a la propriété marchande, celle que l’on connaît en France, qui dit que le rapport à l’objet est ce qu’il y a de plus important. Mais il y a aussi une propriété sociale, qui va définir la collectivité et les droits de propriété dont cette dernière peut bénéficier » explique l’avocat.

Avec
Gérard Mordillat romancier, poète et cinéaste français
Christophe Clerc avocat du cabinet Descartes Legal, enseignant à Sciences Po
Natacha Valla Doyenne de l'École du management et de l'innovation à Sciences Po, ancienne directrice générale adjointe chargée de la politique monétaire à la Banque centrale européenne


classes moyennes


Comment situer les catégories sociales ? Quels sont les écarts qui les séparent ? Peu de travaux permettent d’avoir un regard global sur les milieux sociaux en France et permettent de représenter les hiérarchies sociales. Deux éléments sont au cœur de celles-ci : le niveau de vie d’un côté, le diplôme de l’autre.

pour devenir cadre supérieur, il faut disposer d’un certain niveau de diplôme. Ces données ne reflètent d’ailleurs qu’un niveau scolaire et non forcément le niveau de qualification global, qui peut aussi être acquis par le biais de l’expérience ou de la formation professionnelle.

Pour mieux comprendre la position des catégories sociales, ces éléments mériteraient d’être complétés par des informations sur le niveau de patrimoine, la mobilisation de réseaux de sociabilité, l’âge ou la situation familiale.

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