La question de la propriété relève de différents enjeux sociaux, économiques, politiques et philosophiques. Gérard Mordillat et Christophe Clerc interrogent des chercheurs et chercheuses sur son sens aujourd'hui.
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De multiples manières de se représenter la propriété
Selon Gérard Mordillat, « pour le monde occidental, il y a deux grands axes dans la définition de la propriété : d’un côté, il y a le Britannique John Locke, pour qui l’homme est propriétaire de lui-même. Il crée, en travaillant, un droit de propriété immédiat » sur ce qu’il manipule ou transforme, notamment la terre et les récoltes. En France, d'un autre côté, « la propriété est dite inviolable et sacrée. » Son coréalisateur Christophe Clerc précise que, « ce qui est inviolable et sacré, c’est le droit à l’existence, le droit de posséder ce qui nous permet de vivre, y compris la liberté et la lutte contre l’oppression. La propriété des biens matériels, elle, est soumise à la loi. »
On constate sur une période de plusieurs siècles l’émergence de la propriété dite « statutaire » selon Christophe Clerc : « celle-ci va respecter le rapport social en dehors du rapport de la personne à l’objet. Il y a la propriété marchande, celle que l’on connaît en France, qui dit que le rapport à l’objet est ce qu’il y a de plus important. Mais il y a aussi une propriété sociale, qui va définir la collectivité et les droits de propriété dont cette dernière peut bénéficier » explique l’avocat.
Avec
Gérard Mordillat romancier, poète et cinéaste français
Christophe Clerc avocat du cabinet Descartes Legal, enseignant à Sciences Po
Natacha Valla Doyenne de l'École du management et de l'innovation à Sciences Po, ancienne directrice générale adjointe chargée de la politique monétaire à la Banque centrale européenne
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